miércoles, 31 de julio de 2013

JALEL EL GHARBI [10.303]



JALEL EL GHARBI 

Poeta, crítico literario y ensayista. TÚNEZ. Enseña literatura francesa en la Facultad de Letras de La Universidad de Manouba (Túnez). Es autor de: Le poète que je cherce à lire. Essai sur l'œuvre de Michel Deguy, 2003. Le Cours Baudelaire, 2004,Ed. Maisonneuve & Larose/Sud Éditions. Claude Michel Cluny : des figures et des masques 2005.







Las mejillas de la mañana


Es como si las mejillas de la mañana
fueran metáfora lejana, distantes
de pasiones anteriores
y del vigor de los días.
Que no están ya

Mi amada se ha ido:
Las huertas se han llenado de arena
y el ala del pájaro ha caído
en su último mar.
Todo vuelve a ser una metáfora lejana, distante
de las mejillas de la mañana.

Traducción del árabe:
José María Lopera 









Un jour

Je me suis perdu dans ces ruelles
Et tu passais près des couleurs fruitières

Voici les cerises
Voici la pomme

J’ai heurté un passant
Un muletier m’a crié gare
J’ai failli tomber sous les sabots sonores

Je t’ai suivie
J’ai pensé
A qui connut les soleils de Konya,
Les neiges d’Ispahan
Et le chemin de Damas qui mène ailleurs
Je t’ai suivie buvant à la cascade 
De ta chevelure
Mes yeux escaladaient ton corps 
Callipyge
Me suis agrippé à la chute des reins.

-------------------------------

Comme ce chant d’un soir de demi brume
Je savais le leurre de l’amour
Et à l’ombre d’un figuier, arbre-de-l’indiscipline-répulsion-à-l’alignement-arbre-de-l’ingéniosité-qui-pousse-sur-les-murs-la-cime-à-l’envers-qui-voyage-dans-la-fiente.

Je-suis-de-cet-arbre-et-je-n’aime-pas-les-oliviers.

Et à l’ombre d’un figuier qui revient au poème
Tu étais autre
Que toutes les déconvenues de l’amour.

Je leur ai dit
Avez-vous vu ma bien-aimée

Je leur ai dit
Je n’aime pas votre ici
Le sens du bonheur du côté du Nord Est.

Montagne de mon chagrin,

[Si près de mon oreille siffla la première pierre]

Donnez-moi de ce vin que je reprenne force !

-----------------------------------------

Mettez-moi sur la route d’Isola del Liri
Près des jardins
Où se chantaient le soir canta donna et moi je n’étais rien. 

Redonnez-moi de ce vin qui verdit les routes









Extrait de l'Abécédaire du vieux maître soufi Alif

J''aurais pu en rester à l'alif
Au seuil de l'alphabet
Au seuil des chiffres
Parce que l'alif est le un
La droite ligne du matin
La taille élancée de l'amour
Que je n'ai pas encore étreint
La première lettre du Livre
Et du verbe lire à l'impératif
L'alif est dans toutes les lettres
J'aurais pu en rester au seuil
Trouver le pain dans une miette
J'aurais pu n'avoir qu'un amour d'alif
Parce que l'alif dit que toute lettre
Peut devenir alif, que tout peut devenir un
Il suffit que chaque lettre pense très fort
Au grand Amour pour devenir un alif
Alif alif alif



No hay comentarios:

Publicar un comentario