martes, 14 de julio de 2015

FRANÇOIS CHENG [16.561]


François Cheng

François Cheng (chino tradicional y simplificado: 程抱一;pinyin: Chéng Bàoyī, Nanchang, Jiangxi, 30 de agosto de 1929) académico, escritor, traductor y calígrafo sinofrancés miembro de la Academia francesa desde 2002.

Nació en el seno de una familia de intelectuales y tras sus estudios universitarios en Nankin se estableció en París con sus padres en 1948 cuando su padre obtuvo un puesto en la UNESCO, más tarde su familia emigraría a Estados Unidos en 1949 y él regresaría a Francia atraído por la cultura de este país y dedicándose al estudio de la lengua y la literatura francesas.

En los años 1960 trabajó en el Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco), e hizo traducciones de chino a francés y viceversa.

Como escritor comenzó publicando poemas en Taiwán y Hong Kong y se le concedió la nacionalidad francesa en 1973. Es padre de la sinóloga Anne Cheng.

Obra

Analyse formelle de l'œuvre poétique d'un auteur des Tang: Zhang Ruoxu 1970
Le Pousse-pousse, de Lao She (traducción, 1973)
L'Écriture poétique chinoise, Éditions du Seuil, 1977
Vide et plein: le langage pictural chinois, Éditions du Seuil, 1979
L'Espace du rêve: mille ans de peinture chinoise, Phébus, 1980
Sept poètes français 1983
Henri Michaux, sa vie, son œuvre, 1984
Chu Ta: le génie du trait, Phébus, 1986
Some Reflections on Chinese Poetic Language and its Relation to Chinese Cosmology dans The Vitality of the Lyric Voice, 1986
The Reciprocity of Subject and Object in Chinese Poetic Language dans Poetics East and West, 1988
De l'arbre et du rocher, Fata Morgana, 1989
Souffle-Esprit, Éditions du Seuil, 1989
Entre source et nuage, Voix de poètes dans la Chine d'hier et d'aujourd'hui, Albin Michel, 1990
Saisons à vie, 1993
Trente-six poèmes d'amour, 1997
Quand les pierres font signe, 1997 (con Fabienne Verdier)
Le Dit de Tianyi, Albin Michel, 1998 (Prix Femina)
Double chant, Encre Marine, 1998 (Prix Roger Caillois)
Shitao: la saveur du monde, Phébus, 1998 (Prix André-Malraux)
Cantos toscans, Unes, 1999
D'où jaillit le chant, Phébus, 2000
Poésie chinoise, Albin Michel, 2000
Et le souffle devient signe, Iconoclaste, 2001
Qui dira notre nuit, poèmes, Arfuyen, 2001
L'éternité n'est pas de trop, Albin Michel, 2002
Le Dialogue, Une passion pour la langue française, Desclée de Brouwer, 2002
Le Long d'un amour, Arfuyen, 2003
Le Livre du vide médian, Albin Michel, (2004)
Que nos instants soient d'accueil, con Francis Herth, Les Amis du Livre contemporain, 2005
À l'orient de tout, Gallimard, 2005
Cinq méditations sur la beauté, Albin Michel, 2006
Pèlerinage au Louvre, Flammarion et Musée du Louvre éditions, 2008
L'Un vers l'autre, Editions Albin Michel, 2008
Œil ouvert et cœur battant, Desclée de Brouwer, 2011

Premios

Prix Femina, 1998
Prix Roger Caillois, 1998
Prix André-Malreux, 1998
Prix Roger Caillois, 2000
Grand Prix de la francophonie de l'Académie française, 2001
Officier de la Légion d'honneur, 2009.




François Cheng: el canto de las piedras
Por Jorge Esquinca




Un día, las piedras

Un día
Volveremos a encontrarlas
En nuestro camino

Piedras

Ignoradas
Pisoteadas
Poseedoras sin embargo
De la fuente
De la llama
Del soplo de la inicial

Promesa

Al encontrarlas
Nos encontraremos


*


Del pie a la piedra
 sólo hay un paso

Pero cuántos abismos por salvar
Nosotros estamos sometidos al tiempo
Ella, inmóvil
 en el corazón del tiempo
Nosotros obligados al habla

Ella, inmutable
 en el corazón del habla
Ella, informe
 capaz de todas las formas
Impasible
 portadora del dolor del mundo

De musgos murmurantes, de grillos
 de brumas transmutadas en nubes
Es vía de la transfiguración

Del pie a la piedra
hay sólo un paso

Hacia la preciencia
Hacia la presencia


*


Eres la pagoda que eleva
Y eres el puente que religa

Eres la banca que reposa
Eres el tope sobre el cual
 rebotamos
Y tropezamos
Y avanzamos

En nuestros caminos
¿No eres acaso tú, precisamente
El lindero
Que sin fin nos indica
Siempre desde aquí
 siempre más lejos

El horizonte?


*


Y no hemos de cambiar
El cuarzo de aquí
Por los diamantes del cielo

Aquí la vida vivida
Aquí el sueño perdido
Aquí el canto huido
Aquí el ritmo roto
Que lanzamos al viento
¿En qué ingrata edad?

Los cristales de roca
Los han conservado intactos

Sin que nos demos cuenta


*


No hacemos más que pasar
Tú nos enseñas la paciencia

De ser el lugar y el tiempo
Siempre por vez primera

Siempre del Soplo el impulso mismo
Que del no ser tiende hacia el ser

Siempre presencia renovada
Entre lava y rocío

Desprovista de flores, de follaje
Del consolador olvido

Tú tienes el nudo de la raíz
Al paso del huracán


*


Buscas el fuego aquí está

Brusco destello al grito del fénix
Un errar más vasto que el espejo roto
Dulces son entonces las cenizas sin añoranza
Y la sed sin medida es transparente

Buscas la fuente aquí está

Fragancia de bruma o de trueno
Hurgando el cuerpo hasta el vértigo
Torrente de leche abierto por el éxtasis
Surge del fondo hacia ninguna parte

Buscas el lugar aquí está

Entre el oro de la arcilla y la sombra
Del follaje, la luz al jugar
Con el eterno vuelo del reposo
Fija la segura morada del instante


*


Haberlo dicho todo
 y nada más decir
Acceder finalmente al canto
 mediante el puro silencio
Abriéndote
 sin reservas
Al llamado de un grajo
A los gritos de las cigarras
Al pino que brota de ti
 rompiéndote las entrañas

Bajo el cielo unido
Donde sólo florece
 una nube. LC





Une prière à la Transcendance

Nous voici dans l’abîme, 
Tu en restes l’énigme.
Si Tu dis un seul mot, 
Et nous serons sauvés.
Tu restes muet encore, 
Jusqu’au bout sembles sourd
Nos cœurs ont trop durci, 
En nous l’horreur sans fond.
Viendrait-elle de nous 
Une lueur de douceur ?
Si nous disons un mot, 
Et Tu seras sauvé.
Nous restons muets encore, 
Jusqu’au bout restons sourds
Te voici dans l’abîme, 
Nous en sommes l’énigme.





S’abaisser jusqu’à l’humus

S’abaisser jusqu’à l’humus où se mêlent 
Larmes et rosées, sangs versés 
Et source inviolée, où les corps suppliciés 
retrouvent la douce argile, 
Humus prêt à recevoir frayeurs et douleurs, 
Pour que tout ait une fin et que pourtant 
rien ne soit perdu.
S’abaisser jusqu’à l’humus où se loge 
La promesse du souffle originel. Unique lieu 
De transmutation où se frayeurs et douleurs 
Se découvrent paix et silence. Se joignent alors 
Pourri et nourri, ne font qu’un terme et germe. 
Lieux du choix : la voix de mort mène au néant, 
Le désir de vie mène à la vie. Oui, le miracle a lieu, 
Pour que tout ait une fin et que pourtant 
toute fin puisse être naissance.
S’abaisser jusqu’à l’humus, consentir 
A être humus même. Unir la souffrance portée 
Par soi à la souffrance du monde ; unir 
Les voix tues au chant d’oiseau, les os givrés 
Au vacarme des perce-neige!





âme-soeur

Ame soeur 
Entends-tu ce qui 
Vient de l’heure, ce qui 
Vient du coeur, à l’heure 
De l’abandon, à l’heure 
Du crève-coeur, 
Ce battement depuis 
La naissance, déchirant 
Les entrailles maternelles, 
Déchirant l’écorce 
Terrestre, ce battement 
Qui cherche à se dire, 
Qui cherche à se faire 
Entendre, entends-tu 
Ame soeur 
Ce cri d’avant-vie, plein 
D’une étranger nostsalgie, 
De ce qui avait été 
Rêvé, et comme à jamais 
Vécu, matin de brume 
D’un fleuve, nuage 
Se découvrant feuillage, 
Midi de feu d’un pré, pierre 
Se dévoilant pivoine, toute 
La terre embrasée, tout 
Le ciel incandescent 
En une seule promesse, 
En une seule invite 
Ne rate pas le divin 
Ne rate pas le destin, 
Entends-tu ce qui 
Vient de la flamme 
Du cœur, à l’heure 
Du crève cœur, ce cri 
Surgi un jour, à ton 
Insu, en toi-même, 
Le transparent, le transportant, 
Le transfigurant, seul cri 
Fidèle à l’âme en attente, 
Ame sœur. 




LA SECONDE ENFANCE

Enfant, si proche encore de ta naissance
A ton tour, tu connais l’enfantement
Le monde n’est pas, tant que tu l’ignores
Tu le vois, toujours pour la première fois !
Ton regard l’enfante, l’invente, l’enchante
Aube d’été, bleu de ciel et bleu de mer
D’un seul feu. Tout est don, tout t’est offert
Espace un coup de rafale sans limite
Et le temps le trot d’un âne sans fin
La brume ayant établi tous les ponts
Une chenille ouvre la voie des dragons
Toi, tu suis la sente à travers fougères
Menant aux trésors : sauterelles – cascade
Libellule – allouette, noix – jades – étoiles…

Mais au cœur du monde, tu connaîtras tôt
La douleur des arrachements, les affres
De la nostalgie. Pour toi désormais
Quelle survie autre que la seconde enfance ? 










1 comentario:

  1. Interesante publicación. Es fácil visualizar e interpretar las imágenes que nos sugiere el autor a medida que leemos. Me ha parecido una poesía muy hermosa.
    Gracias por compartirla, Fernando.

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