sábado, 17 de agosto de 2013

NICOLE BARRIÉRE [10.346] Poeta de Francia


Nicole Barriére

Nació el 18 de agosto de 1952 en Saint-Babel, Francia. Es socióloga y poeta. Miembro de la Société des Gens De Lettres, presidenta de l’Association “Du côté du pont Mirabeau”, asesora literaria de Open Asia (Asie médiane, Iran, Afghanistan); directora de la colección “Accent tonique” de Éditions l'Harmattan, y de la colección “Terre natale”, de Éditions Phoenix (EE.UU.). Obras pubicadas: Le Maret sauvage (Éditions la Pensée Universelle, 1987); La croisée des mots (Éditions des Dossiers d'Aquitaine, 1993); Courants d’R illustré par Nicole Durand (Éditions Les Presses Littéraires, 2000); Longue vie à toi, marcheuse de l’impossible! (poema en edición bilingüe, persa y francés, con prefacio de Philippe Tancelin, presidente del Centre International de Créations d’Espaces Poétiques -Université Paris 8- y posfacio del poeta afgano Latif Pedram, 2001), los beneficios de la venta de este libro fueron entregados a asociaciones de apoyo a las mujeres de Afganistán (reeditado en 2002, ganó el Grand Prix de la Ville de La Baule, Editions Les Presses Littéraires; Les ombres et le feu (Éditions L’Harmattan “Collection Poètes des Cinq Continents”, 2004; Les ombres de Kaboul: récit de voyage humanitaire en Afghanistan (Éditions Poèmes en Gros et ½ Gros, 2004); Mamnu’: Poésie et témoignages sur la condition des femmes afghanes (Éditions Poèmes en Gros et ½ Gros, 2005); Trapèze sur le sable, poèmes d’amour (Éditions Les Presses Littéraires, 2006); Et si c’était ELLE (Éditions L’Harmattan “Collection Poètes des Cinq Continents”, 2007); Le reposoir des solitudes, la relève dans l'oeuvre poétique de Philippe Tancelin (Édition le Scribe l'Harmattan, 2008); Presqu’iles, poétique de la perte (Éditions L’Harmattan, Collection Poètes des Cinq Continents, 2009); Afrique, Peuples de lumière et de paroles (Éditions Phoenix, 2010, EE.UU.); Femmes en parallèle (Editions L’Harmattan, Collection Accent Tonique, 2010); Notre dame des Oasis (Editions L’Harmattan, Collection Accent Tonique, 2011), entre otros. Ha recibido los siguientes reconocimientos por su obra literaria: Grand Prix Européen Orient-Occident du Festival Cuerta de Arges (Rumania, 2010); Prix de poésie féminine Simone Landry, 2011); Prix d’Honneur 2011, por obras completas, des Prix littéraires Naji Naaman, El Líbano.


La voz sacrificada

En la noche cristalina
Escucho tu voz – hija de la Cordillera
Del fondo del cráter de Llullaillaco
Del silencio de la escotadura
De este viaje hacia los dioses de la montaña
Llevas adornos tejidos de lana
Lana de llama, de guanaco, de vicuña
Frente a la extraña procesión del silencio
Y de la muerte instituida
Quedas transida como una miríada de estrellas
Al cielo de vidrio golpeas tu infinito
Allí donde otros veneran la Cruz del Sur, Alpha et Bêta du Centaure
El sol entra en la tinta de la noche
No has recuperado tu aliento
Tu canto de sacrificio que creyó en milagros
Los ejes imaginarios del tiempo abrazan el mundo visible
Y defines el lazo sagrado
Desafiando los dioses Lares y el respeto a los bienhechore
Afrontando los vientos violentos que desvían las cascadas
La tormenta y el trueno
Para que resuene la voz de los desaparecidos
Y que la memoria inscriba su eternidad.



En algún lugar un árbol retiene el sueño del amor

El primer frío llegó esta mañana
Como precoz promesa de otoño
Apenas fantasma fugitivo de su presencia
Y el verano huyó

En algún lugar la promesa de otro árbol

Apenas confesada la nostalgia impregnada de ti.
Apenas la ebriedad de un deseo y la huella fresca de un niño
Nuestro pequeño, nuestro amor ha dado sus primeros pasos.

Después llegaron las noches más largas
Donde el sueño retiene la tibieza de las sábanas
Y atrapa el ensueño

Apenas el suave balbuceo de un arroyo entrado en mi alma
Y el amor, nuestro pequeño ha dicho sus primeras palabras

Traducciones: Carmen Ávila y revisión de José Muchnik




Nicole Barrière es parte de la poesía comprometida, se abre este compromiso en la estética de áreas científicas como la astronomía, la video-poesía y  KOAN (yoga).
Es también una activista que no duda en ir a Kabul para defender la causa de las mujeres afganas.



Palpitaciones por el pueblo afgano

Azul - la luna en transparencia del cielo
Azul - el viaje de noche en desfase de  luz
Roja - la travesía salvaje de relámpagos en tu cielo puro
Rojo - el viento sopla y todo puede retorcer
Azul - la piedra marchita cerca del jazmín
Azul - la lentitud y la profundidad de la mirada
Roja - la melodía sincopada del miedo
Rojo - el acercamiento suspendido del beso de la muerte
Azul - entre dos palpitaciones del corazón
Rojo - el amor y la vida frente a la historia
Palpitaciones de pájaros o barriletes
Palpitaciones de estrellas invisibles
-         Palpitaciones
-         Palpitaciones

-         Palpitaciones - la nieve arde sobre tu cuerpo.

Traducciones: Carmen Ávila y revisión de José Muchnik



Luto *

a la poetisa Geneviève Clancy

se diría agua
orilla
habría buen tiempo
se percibirían guijarros en el fondo del río
piedras lisas
y días ahogados de lágrimas
se diría
cara
labios blancos en silencio
se pasearía una forma de esperanza
entre insomnio, mañana cansada
noche y su túnica de espera
se diría que va a llover
lluvia de lágrimas azotaría días enteros
se buscaría en estremecida claridad
destello
desnuda queja
denso espacio
u olor tiniebla
o devastada piedra
o sueño trenzado de luz
o grito a garganta desplegada
o infancia
o perdido instante
o desnudo lugar
o sangre de vena a vena
sueño a sueño
destruido de futuro
Detrás de la puerta cerrada
alguien habla
no se acuerda del esbozo de un gesto
quizá que escapa
se dicen palabras ceñidas de murmullos
y palabras entrelazadas de secretos
se dice lo que queda de ojos, cuando mirada vacía
se dice lo que queda de manos, y el gesto se pierde
se dice lo que queda de amor y ya muerte ronda
se dice "espera", permanece algunos días
el tiempo merodea
se dice "¿te acuerdas?
¿Te acuerdas?"
"Sí
me acuerdo."

*Este poema se presentó en el festival mexicano«Mujeres poetas en el país de las nubes», en noviembre 2005.

Traducción del francés (France):
Carlos HENDERSON




Deuil*

à la poétesse Geneviève Clancy

on dirait l'eau
le rivage
il ferait beau
on apercevrait les galets au fond du lit
les pierres lisses rondes et dures
et les jours noyés de larmes
on dirait
le visage
les lèvres blanches feraient silence
on promènerait une forme d'espoir
entre le matin fatigué, l'insomnie
la nuit et sa tunique d'attente
on dirait qu'il va pleuvoir
une pluie de larmes battrait les jours entiers
on chercherait dans la clarté tremblée
l'étincelle
ou la plainte nue
ou l'espace dense
ou l'odeur ténèbre
ou la pierre dévastée
ou le rêve tressé de lumière
ou le cri à gorge déployée
ou l'enfance
ou l'instant perdu
ou la place nue
ou le sang veine à veine
rêve à rêve
écrasé de futur
Derrière la porte fermée
quelqu'un parle
on se souvient de l'esquisse d'un geste
peut-être qui échappe
on dit les mots embrassés de murmures
et des mots enlacés de secrets
on dit ce qu'il reste des yeux, déjà le regard vide
on dit ce qui reste des mains, et le geste se perd
on dit ce qu'il reste d'amour et déjà rôde la mort
on dit « attends », il reste quelques jours
on maraude le temps
on dit tu te souviens?
Tu te souviens?
« Oui
je me souviens. »

*Ce poème a été présenté lors du festival mexicain à Oaxaca «femmes poètesau pays des nuages» en novembre 2005.





Sagesse

Est partout la facette secrète du diamant 
L\'impossible vérité
Intime du souffle 
L\'encre figée sur le papier.
La présence du silence
A l\'instant de mourir,
Etrangers 
De se perdre dans le tourment d\'une antique parole
j\'ai rêvé de l\'émerveillement du soleil sur une pierre blanche
et de l\'eau de lune enveloppée de la nuit
sur le carreau du temps bourdonne une libellule
devenir
le silence
le repos
le passage
l\'exil 
l\'ombre commune
le malheur commun
l\'errance 
la soif 
l\'absolu 
le désert de l\'âme
la source de la joie
L\'amer 
L\'infini 
Le grain de sable 
L\'étoile 
Les mots, corps célestes 
Une interrogation éternelle delà de la mort
Absence du visage 
Avec pour exil, le même mot
Avec pour voyage le regard de la même eau
Avec pour bagage l\'amour du même feu.



Du poème

Jamais assez d\'heures pour venir à bout de vivre 
entre le souvenir et l\'oubli
l\'eau
entre la voix et le poème 
la soif.

Voix sereine de tous les caravaniers du désert,
Leur lent déchiffrement de l\'absence.
Sous les apparences de la vie 
Les hiéroglyphes et les sagesses. 
Les mémoires des êtres vibrent
gardiennes de l\'indicible
qui te déchiffre ?
qui t\'attend? 
qui te feuillette ?
qui t\'aime ?
Quelqu\'un viendra peut-être
Seul dans la nuit
Son pas sur le chemin reconnaîtra ton songe
A moins que personne ne se souvienne ?

Le silence du sable passent entre les mots.
Exil, errance et vide, les fragments de poèmes , des déserts flamboyants.
épitaphes abritant tes rêves. 
Obstiné tu redis les mêmes paroles lapidaires
des bribes d\'éternité arrachées au temps
à la mort
qui nous tend son livre de pages blanches, 
ses morceaux de miroirs 
Ses gouffres fraternels
Ses absence hospitalières 
Ses vides inconfortables.
Son humanité tire son ombre des prophètes.

La lecture recommencée du monde.
affronte son visage inconnu
Hors des lieux et hors du temps
ses phrases nous cinglent de façon obscure
Elles nous disent mirages nomades du caché
les jours terribles de pluie
des poésies pour les enfants
On entrevoit l\'eau
mais en secret
Oui l\'eau.



PLAINES BLESSÉES

Plaines blessées 
Buisson infini de la lumière
Ruban bleu de la mélancolie.

Un cri d\'oiseau
Au creux de l\'arbre 
L\'enfant joue à cache-cache.

étrange solitude cloîtrée de poésie
les mains agiles avec les mots
noirs, posés au bord du temps.

Ecart rompu, lames noires 
Les larmes jamais taries
Au secret du poème

entre les arbres l\'air
entre les nuits le songe
entre les mots le silence tremble.

La mort tourne autour de ma plume
Sous l\'arête du poème
La feuille impassible.

Figues et étoiles mûrissent 
La nuit d\'août
les cueille

Légende de désert, mirage
Enigme de lumière et marge des mémoires
La tourbe des violences

Arabesque
des frontières 
Comme la rareté de l\'horizon

Insoumise
Torsade carbonisée
de l\'arbre à son néant

Réversibilité du songe
Vigie de l\'aveu noué à l\'éveil
Sourire d\'enfant en forme de balle

Le soleil
Court dans le ruisseau
Un papillon comme voile

Insulaires de hasard
nous tenons le journal de l\'exil
aux frontières de la nuit 

Défaite de la dune
Le poème est saccagé d\'orage
Héritier de l\'énigme du vent.





No hay comentarios:

Publicar un comentario