lunes, 16 de enero de 2017

MONIA BOULILA [19.870]


MONIA BOULILA

Monia Boulila (Sfakes, Túnez, 1961). Es poeta y traductora. Trabaja como activista cultural, especialmente en muchas asociaciones por el derecho de la mujer y la paz en el mundo. Participó en varios festivales dentro y fuera de su país como los festivales mundiales de poesía en París y Rumania en 2010. Publicó gran parte de su poesía en francés, entre ellos los poemarios Mon joyau (2007), Souffles inédits (2008), Ailes et frissons (2010). También el poemario en árabe Llena de ti (2011).


Es la primera vez que se traduce su poesía y se publica en lengua española. Y es mérito del poeta y traductor iraquí Abdul Hadi Sadoun, recientemente reconocido con el Diploma de Huésped Distinguido de Salamanca.



RESURRECCIÓN

En cada día
echo en tu boca
una gota de mi lluvia
para acabar de aquí
y desaguarme en tu oleaje.

Cada Noche
mando a tu luna
la luz de mi estrella
para apagar aquí
y lucirme en tu ojos.

En cada sueño
siembro en tu pecho
latidos de mi corazón
para morir aquí
y renacerme en tu tierra.



انبعاث

في كل يوم
أسكب في ثغرك
قطرة من مطري
كي أنتهي هنا وأفيضُ في مَدِّك
في كل ليل
أبعث لقمرِكَ
نورا من نجمي
كي أنطفئ هنا وأضيء في عينيك
في كل حلم
أزرع في صدرك
نبضة من قلبي
لأموت هنا وأولد في أرضك…



OLVIDO

Nube soy…
te avisa
de la llegada de la lluvia
o una llovizna mojando una tierra seca,
te alegras y me abrazos
y disfrutas del sabor de la lluvia.

Desaparece la nube,
yo también.

Alegre estás
en la claridad de tu cielo y tu sol.

Y me olvidas,
¿pero quien puede olvidar la lluvia?




نسيان


سحابة أنا… تنبؤك
بقدوم المطر
أو بغيث يبلل أرضا جفت
تفرح بي وتهلل لي
وتلتذ بطعم المطر
و تمضي السحابة
وأمضي أنا
وتفرح بصفاء سماءك وبشمسك
وتنساني
ومن ينسى المطر؟





¿DÓNDE ESTOY?

Me plantaste en una espiga
y prohibiste su cosecha,
me plantaste en el sueño
y renunciaste sus valles,
me plantaste en un poema
Y cambiaste su significado.



أين أنا…؟

زرعتني في سنبلة
ومنعت موسم الحصاد
زرعتني في حلم
وهجرت براري النوم
زرعتني في قصيدة
وأقفلت كل المعاني…


http://www.crearensalamanca.com/tres-poemas-de-la-tunecina-monia-boulila-traduccion-de-abdul-hadi-sadoum/





Monia Boulila est née le 21 septembre 1961 à Sfax, en Tunisie. Elle est issue d’une famille où les femmes, tout comme les hommes, ont lutté héroïquement contre le colonialisme 

De par son histoire familiale Monia est une femme tunisienne à la fois militante et émancipée en un mot une citoyenne du monde […] C’est par mail, depuis sa Tunisie natale chérie, que la poétesse Monia Boulila nous a sollicité pour prendre part, à Paris, au Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs. Ce mail nous a autant agréablement surpris que vivement enchanté,  car il nous parvenait au moment où le peuple de Tunisie avait courageusement inauguré le Printemps des peuples arabes du XXIe siècle. En tant que poètes engagés et épris de Liberté nous ne pouvions qu’être solidaires avec ces revendications populaires pacifiques se levant pour réclamer un changement radical pour une Tunisie nouvelle, construite sur le socle de l’équité et d’une justice sociale et économique.[…] Lorsque nous avons accueilli la poétesse Monia Boulila  au 9e Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs nous lui avons réservé à la Librairie Orphie  –   sise en plein cœur du Quartier Latin à  l’angle du Panthéon et de la Sorbonne –   un hommage fraternel par des applaudissements soutenus, avant de découvrir enfin sa poésie. C’est porté par cette vague de soutiens chaleureux que Monia a lu, avec grand bonheur, ses poèmes, avant d’échanger des cartes de visite avec les membres de notre cercle poétique fort heureux de cette rencontre humaine et littéraire.  »

P. 465, Thierry Sinda, Anthologie des poèmes d’amour des Afriques et d’ Ailleurs (Orphie, 2013)


Sur les marches de l’Opéra !

Dans ton baiser,
Encore chaud et sonore, sur ma joue ;
Je cherchais ma mélodie,
Quand soudain cet air indéfini,
Qui transforme le chant en Dieu,
Est venu  embrasser la note native
L’Opéra de Paris a frémi
Sur les marches de l’Opéra
Symphonie je suis devenue
Et dans le refrain de l’amour
Fillette j’ai couru
Derrière les papillons
Escaladant les marches, m’envolant vers les cieux
J’ai embrassé la main de Dieu
Le nuage dans la main
J’ai coloré en rose la pluie
Sur les marches de l’Opéra
J’ai retrouvé Monia…. la poésie ! 

Monia Boulila in Anthologie des poèmes d’amour des Afriques et d’ Ailleurs par Thierry Sinda (Orphie, 2013)






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