viernes, 26 de septiembre de 2014

LOUIS-HONORÉ FRECHETTE [13.468]


Louis-Honoré Fréchette

Louis-Honoré Fréchette (Lévis (Bajo Canadá), 16 de noviembre de 1839 - 31 de mayo de 1908) fue un escritor y político canadiense.

Fréchette nació en Lévis (Bajo Canadá) y entre 1854 y 1860 estudió en el Petit Séminaire de Québec, el Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière y en el Séminaire de Nicolet. Posteriormente, estudió derecho en la Université Laval.

En 1864, abrió una oficina de abogacía en Lévis, en donde fundó dos periódicos: Le drapeau de Lévis y La Tribune de Levis. Fréchette se exilió a sí mismo en Chicago, en donde escribió La voix d'un exilé. Varias de las obras teatrales que escribió durante este periodo se perdieron durante el gran incendio de Chicago.

Luego de regresar a Canadá en 1874, fue elegido miembro del Parlamento de Canadá. Entre 1874 y 1878, fue miembro de la Cámara de los Comunes de Canadá por el Partido Liberal de Canadá. Sin embargo, no fue reelegido en 1878. Posteriormente, se mudó a Montreal para dedicarse a tiempo completo a escribir, gracias a una herencia que le dejó una tía.

Fréchette fue el primer canadiense en ganar el Prix Montyon, entregado por Academia francesa, por su poemario Les Fleurs boréales, les oiseaux de neige (1879).

En 1897, fue nombrado Compañero de la Orden de San Miguel y San Jorge.

Obras selectas

Poesía

Les Fleurs boréales, les oiseaux de neige (1879)
Poésies choisies (1879)
La Légende d’un peuple (1877)
Pêle-mêle (1877)
La découverte du Mississippi (1873)
La voix d'un exilé (1866)

Cuentos

La Noël au Canada (1899)
Originaux et détraqués (1892)
L'Iroquoise du lac Saint-Pierre (1861)

Obras teatrales

Félix Poutré (1892)
La retour de l'exilé (1880)
Papineau (1880)








Niágara


La onda majestuosa con lentitud transcurre;
Luego, emergiendo de súbito de esa calma engañosa,
Furioso, emitiendo ecos de estupor,
En el abismo sin fondo del río inmenso se hunde.

¡Es la Caída! Su ruido torrencial aterra
Hasta a los pájaros errantes, que se alejan en bandadas
Del formidable abismo donde abre el arcoíris
Su manto de fuego sobre un humeante lecho.

Todo tiembla; en un instante esta enorme avalancha
De agua verde se transforma en cúmulos de espuma
Feroces, dispersos, retozando, rugiendo…

Sin embargo, Dios mío, el torrente que desatas,
Que rompe rocas y pulveriza encinos,
Respeta la pajilla que arrastra en su camino.

Traducción de Juan Carvajal y Lorenza Fernández del Valle





À Henry W. Longfellow

Poëte, on t'applaudit ! poëte, on te couronne !
Le laurier du vainqueur sur ta tête rayonne ;
Le passant jette à flots des fleurs sur ton chemin ;
Au tournoi de la lyre on t'a cédé l'arène ;
Ta muse à ses rivaux sourit en souveraine :
Et je ne suis plus là pour te serrer la main !

Pourtant, naguère encor, suivant la même étoile,
Nous n'avions qu'une nef, nous n'avions qu'une voile ;
Nos luths oom'rae nos cœurs vibraient à l'unisson.
Poètes de vingt ans, c'étaient luttes sans trêve :
C'était à qui de nous ferait le plus beau rêve,
C'était à qui ferait la plus belle chanson.

Nous rêvions, nous chantions, — c'était là notre vie.
Et, rivaux fraternels, sans fiel et sans envie,
Nous rendions à la Muse un hommage pareil.
Tu charmais les zéphyrs, je narguais la, bourrasque ;
Et noua voguions tous deux, toi songeur, moi fantasque,
L'âme ivre de parfums, de joie et de soleil.

Nos soirs étaient sereins, nos matins étaient roses,
Tout était calme et pur ; nuls nuages moroses
N'estompaient l'horizon, — ô présage moqueur !
J'aimais… et je croyais à l'amitié fidèle ;
Tout me parlait d'espoir, quand le sort d'un coup d'aile,
Brisa mes rêves d'or, ma boussole et mon cœur !

L'orage m'emporta loin de la blonde rive
Où ton esquif flottait toujours à la dérive,
Bercé par des flots bleus pleins d'ombrages mouvants.
Et depuis, ballotté par la mer écumante,
Hochet de l'ouragan, jouet de la tourmente,
J'erre de vague en vague à la merci des vents.

Oui, je suis loin, ami ! mais souvent les rafales
M'apportent des lambeaux de clameurs triomphales ;
Et j'écoute, orgueilleux, ton nom que l'on redit…
Alors je me demande, en secret, dans mon âme,
Si tu songes parfois, quand la foule t'acclame,
A celui qui jadis tant de fois t'applaudit





À la mémoire de J.-N. Bienvenu

Ta tombe est maintenant morose et solitaire,
Ô Bienvenu, modeste ouvrier du devoir.
Et, seul, tu sens la neige et les frimas pleuvoir
Sur la terre où tu dors au fond du grand mystère.

Pourtant nul ne t'oublie, ô patriote austère,
Indomptable frondeur des abus du pouvoir ;
Et, devant ceux du jour, on s'étonne de voir
Ta plume se rouiller et ta bouche se taire.

Mais ta tâche est finie, ami, repose en paix
Sous les ombrages lourds et les gazons épais
Qui bientôt renaîtront au cimetière agreste.

Ne t'inquiète plus des luttes d'ici-bas :
Nous te succèderons dans les mêmes combats ;
Car, si tu n'es plus là, ton exemple nous reste !

(1885) 





À Mlle Almita Leduc

Ô ma chère Almita, dis-moi, t'en souvient-il ?
Ce n'était qu'un bébé, tu n'étais qu'un doux ange ;
Et Dieu sait quel courant de sympathie étrange
Vous pénétra tous deux de son charme subtil.

Puis l'âge vint ; la vie est un décor qui change.
Pourtant, presque mourant, quand il revint d'exil,
Ton nom fit souvent poindre une larme à son cil :
Du temps et de l'oubli toujours le cœur se venge.

Tout est passé, ma chère ; et ton petit ami
Repose maintenant dans sa tombe endormi ;
Si fragile est la base où tout espoir se fonde !

Il dort, et j'attends l'heure où, pensive, à genoux,
Celle qui l'eût aimé viendra, seule avec nous,
Laisser tomber un pleur sur la fosse profonde.

(1902)










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