domingo, 26 de octubre de 2014

CLAUDINE HELFT [13.852] Poeta de Francia


CLAUDINE HELFT

Claudine Helft es novelista, poeta y periodista francesa.

OBRA:

Poesía

Une indécente éternité , Éditions de la Différence , 2007 ( ISBN 978-2-7291-1712-2 )
L'Étranger et la Rose, suivi de Obsessionnelles , Le Cherche midi , 2003 ( ISBN 2-74910-120-4 )
Le Monopole de Dieu , Éditions de l'Âge d'Homme , 1996 ( ISBN 2-8251-0721-2 )
L'Infinitif du bleu , l'Âge d'Homme, 1992 ( ISBN 2-8251-0312-8 )
Métamorphose de l'ombre , Éditions Belfond , 1985 ( ISBN 2-7144-1768-X )
Parhélies , Éditions Saint-Germain-des-Prés , 1979 ( ISBN 2-243-00985-4 )
Un risque d'absolu , Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1976 ( ISBN 2-243-00282-5 )
L'Entre-deux , Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1975 ( ISBN 2-243-00094-6 )

Novela

Avec des "si" , Éditions de la Différence, 2009 ( ISBN 978-2-7291-1803-7 )
Romans
Un divorce d'amour : fragments d'une fausse autobiographie amoureuse , Éd. de la Différence, 2009 ( ISBN 978-2-7291-1802-0 )

Traducciones

Lubomir Levtchev, Dieu ne ferme jamais à clé , adapté du bulgare par Claudine Helft en collaboration avec l'auteur, préface de Jean Blot, Éd. de la Différence, 2006 ( ISBN 2-7291-1611-7 )




CUANDO EL HOMBRE NO TUVO MÁS QUE DECIR,
dejó hablar a la tierra
y sus gestos se volvieron pesados.
Se arrodilló en lo profundo
del surco, arrumó su rostro,
recubrió su ternura.

Esperó mucho tiempo
bajo la amplitud del manto abierto.

Y llegó el tiempo del verde
y de los ruidos de la cosecha,
y llegó el tiempo del trigo,
el tiempo del pan y de la palabra,
y ese tiempo en que el hombre tiene
la tierra entre sus manos.

(Métamorphoses de l’ombre, Fragmentos)
(traducción: Alfredo Silva Estrada)





Ce jour :
l’azur trop bleu, l’éternité intolérable,
la solitude, énorme ; le silence s’installe,
a scellé l’absence.

Croire:
il faut croire aux envols du feu, aux aciéries
du firmament, à l’homme,
ce test de dieu, son mythe, son rocher de Sisyphe.

Croire au vieil homme trop beau qui marche sur un soleil
au rebord du vivre,
à son geste en arrêt qui voudrait bénir et s’étonne.

 (extrait de L’Étranger et la rose)





Poema del extranjero y la rosa

Amigo, tu alma es el hogar de la mía
desde hace tantos siglos, y nuestras cenizas
roturaron las estrellas de los mismos cielos.
Y diremos
no hay diferencia.

Tus palabras son mi palabra en lengua de profeta,
tu rostro, ese faro donde se refleja el mío.
Y tú dirás que la paz no es nada más que este amor
que va de tierra en tierra a plantar las rosas en secreto
inmenso como un cuerpo en la palma de una mano.

Publicado en Maison de la poésie
Traducido del francés por Myriam Rozenberg






El hombre apuñalado

para Lily y Henry Weil

Era un domingo,
mi corazón pensaba lejos.

Un ruido de avión nombraba al hombre apuñalado.
Llovía tristemente sobre la melodía
graznante de las palomas parisinas
lancinante aquel ruido de avión que daba vueltas.
Llovían plegarias, lazos, y añoranzas,
juventudes y alegrías alteradas.
Llovía un silencio sobre el espesor
del mundo por recrear en el recuerdo
y en cl futuro, bajo un hilo de risa
delgado, en el que transcurría la infancia de nuestros hijos.
Un domingo sin rosa, y sin café,
Un domingo sin croissant, sin milagro.
Un maldito domingo de guerra larvada,
de malos olores y de basura
Domingo de un hombre solo y desarmado
de un hombre real, amigo de las libertades
y que, sin saberlo, corre hacia un puñal.

(L’Étranger et la rose, fragmentos)
(traducción: François-Michel Durazzo)





Question de Bleu. Question de Liberté.
L’idée toujours semblable, la réponse
toujours la même.
Question de naviguer sans gouvernail
sur un espoir trop grand, une mer trop vaste.
Jeter l’ancre, impossible ; à terre
le portail reste fermé. Arrivée certaine.
Destination obscure, les pensées galèrent sur l’abrasif.
Ouvrir les voiles, voir le vent venir.
Il n’est que le silence pour saluer les horizons absolus.
Il n’est que l’homme pour croire
à sa prison.

 (extrait de L’Infinitif du Bleu)




Claudine HELFT est poète, journaliste et critique littéraire.

Enfant de la guerre, née à la saison des roses, en France, d'une vieille famille française. Après des études littéraires et une mention "Très bien" dans une Ecole de Journalisme, elle épouse Léon Helft, expert en art, spécialiste en orfèvrerie ancienne, dont elle aura un fils, David, cinéaste. Elle écrit des poèmes depuis sa plus tendre enfance, et n’a cessé d’en écrire depuis lors, tout en demeurant ce "poète rare qui ne publie qu’à bon escient" (A.B., Le Figaro). Elle a animé, pendant trente ans, des rencontres privées entre auteurs et artistes célèbres. On peut citer : Georges-Emmanuel Clancier, Eugène Guillevic, Alain Bosquet, Claude Vigée, Jean-Claude Renard, et Ismail Kadaré, Luan Starova. Elle a participé à une centaine de rencontres internationales et en France, et de colloques (notamment aux rencontres de Cerisy, où certains de ses articles ont été repris, comme "Corps âme esprit", "Le Réel et l'Imaginaire", et "Figures du messie").
Elle a été invitée dans de nombreux pays dont l'Argentine, la Belgique (Biennales), l'Irlande (Vendanges poétiques), l'Espagne, la Suisse, la Macédoine, la Bulgarie : récitals de poèmes et conférences comme L'importance des mots depuis la dernière guerre mondiale. Elle fut dernièrement invitée en Belgique et remarquée pour son article "Les mots qui brûlent...". Elle a commis quelque trois cents articles sur des sujets poétiques divers.

Son nom figure dans une trentaine d'anthologies et une centaine de revues. Elle a été traduite en une douzaine de langues. Médaille Vermeil de la Ville de Paris pour l'ensemble de son oeuvre et son action au service de la Poésie, elle a été, en 2005, la première lauréate du Prix de la Rose d’argent en Bulgarie.
Elle a travaillé avec des plasticiens tels que le sculpteur Delanne ou les peintres Alain Kleinman,
Marcel Jacno, Tudor. Elle a été mise en scène en poésie par Jean Negroni et dite par Daniel Mesguish, Ronit, et Kabeth, Jean-Loup Philippe, et accompagnée par des voix telles que Esther Lamendier et, plus récemment, Françoise Galais, pour, notamment son dernier ouvrage partiellement traduit en une douzaine de langues et mis en scène au Centre Rachi et au Théâtre Molière.
Présidente depuis environ huit ans du Prix Louise Labé (seul jury de poésie féminin en France), elle est également membre du Prix Alain Bosquet, créé après la mort de l’auteur, et de l’Académie Mallarmé.



Rentrer dans le bruit de la mer
pour un plaisir immense et solitaire
au soir plus lent d'une vie plus présente.

Là-bas, dévastée de son rêve, au ressac,
surgit la vague, sur le bris du roc, d'écume
et de rage, porte dans la maison le rivage,

comme si le sel et le sable germaient à la flamme,
comme si jouée de mort, la mer
intarissable, à chaque note guérissait l'homme du temps.



TU ÉMERGES DE TES RÊVES

Tu émerges de tes rêves :
L’après-nuit semble facile,
Soudain tu vis, vivre est bon
Lorsqu’au bout du chemin
Une âme guette.
Tsunami des pensées
Qui déconcertent, qui troublent
Lorsque s’ouvre le cratère
Cerclé de gris, alors que la
Poussière s’étoile lors même
Que tu la prenais pour cendre.

« Encore » sonne à l’horloge.
Déjà, à l’arbre hivernal
Tu pressens le vert du printemps
Et le partage de l’été.
Vivre est courageux lorsque glisse
Le pas aux glaces des années.
Proust tend une madeleine
Au destin où s’instruit le temps.
Sur une pente montante

L’absolu, oserait-t-il donc
Se redire sans le souci
De caricature face
À l’image obsolète
Du passé recomposé sur
Présent heureux d’un avenir.
Aucune trace n’entache
La piste de l’expérience.

Aucune boue sur le blanc
D’anciennes souvenances.
La neige demeure intacte
Aux retombées d’un aveu.
Rainer Maria Rilke l’avoue:
« ce qui est grave est difficile,
et tout est grave ; l’œuvre d’Art
est d’une infinie solitude ».

La solitude est création
Alpha du vivre, Oméga
Du visage qui implose
Dans la tourmente qui prend corps ;
Un visage soudain a pris corps
Aux racines du langage
Sans révéler son mystère
De plénitude et de rêve.
Tout est secret, tout, patience.
Le Silence répond à l’aube
Quand se dénoue la note bleue
Comme un ciel au bord du ravin.

 (inédit, extrait de la revue Incognita, n° 6, « Claudine Helft ou le Bleu de l’éphémère »






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